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  • Vous avez dit traduction neuronale ?

    Traduction neuronale, post-édition… Peut-être avez-vous déjà rencontré ces termes peu évocateurs aux consonances barbares ? Mais de quoi s’agit-il au juste ?

    L’avènement de l’intelligence artificielle n’épargne aucun secteur d’activité (ou presque) et le monde de la traduction fait partie de la longue liste des suppliciés à subir le dictat des nouvelles technologies et leur logique économique. Vous l’aurez compris, cette « avancée » n’est en pas une pour tous. Loin d’être misonéiste, je suis convaincue que cet avènement de la traduction automatisée marque le début d’un appauvrissement du patrimoine linguistique.

    Désormais, la traduction devra se soumettre à la toute-puissance des algorithmes. Jusqu’à aujourd’hui, des logiciels permettaient d’enregistrer chaque phrase traduite par un être humain et de la proposer automatiquement lorsqu’un document comprenait une phrase identique ou similaire. Cette évolution positive constituait une approche gagnant-gagnant pour tous. Le client, qui bénéficiait ainsi de coûts plus attractifs et de délais plus rapides. L’agence de traduction, qui pouvait assurer une cohérence terminologique maximale à son client tout en gagnant du temps. Les éditeurs, qui pouvaient facturer leurs logiciels et innombrables mises à jour.

    Mais à présent, l’univers de la traduction devient opaque, labyrinthique. La machine impose sa vision à l’homme. Tel le Minotaure, elle se nourrit des traductions existantes pour proposer une phrase « toute faite ». Elle s’approprie les créations humaines et asservit les traducteurs au rang de simples subalternes, chargés d’améliorer ses performances souvent médiocres. Elle annihile le génie humain, la subtilité linguistique, les innombrables années consacrées à apprivoiser les mots et, par là même, l’intention de l’auteur. Elle appauvrit l’héritage linguistique. Elle plonge une génération entière d’intellectuels hautement qualifiés dans la précarité en divisant par deux leur rémunération. La traduction ne se résume pas à aligner des mots les uns à côté des autres. La traduction n’est pas un monde binaire.

    Chez Verba-Translations, nous avons décidé de faire de la résistance. Nous vous proposons uniquement des traductions réalisées par notre matière grise. Nous vous restituons uniquement des contenus qui nous font vibrer, que nous jugeons très subjectivement à la hauteur de vos attentes et de vos enjeux. Nous bannissons les traductions aseptisées. Nos traducteurs-juristes identifient les éventuelles maladresses stylistiques pour restituer un message clair et fidèle à l’intention de l’auteur. Car chaque mot a son importance. 

    Bienvenue à toutes celles et ceux qui, comme nous, refusent cette déshumanisation, cet appauvrissement culturel.